LE SOC EST LE SOCLE


Le groin enfoncé dans le sol, nous creusons. Nous égrainons les mots, retournons le sens dessus / dessous – explorons les rudesses minérales et le sel des fantaisies lexicales. Nous tisonnons la beauté, aiguillons à la pointe de l’Umour la chair tendre des cerveaux satisfaits – nous cherchons des fenêtres avec vue dont les perspectives défient les certitudes et les consentements appesantis – riverains de nos servitudes. Nous labourons, pour libérer les poèmes buissonniers des entrailles de la terre.

Le groin enfoncé dans le sol, LE SOC trace un sillage d’où jaillissent des alphabets d’humus, des caractères de glaise – grosses lettres aux caresses maladroites –, des scories couleur d’épis qui éclairent –

et grattent un peu, aussi.
BERENDIA, votre Rédacteur-Sans-Chef.
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Le soc de la charrue n'est pas fait pour le compromis.


H.Michaux, Poteaux d’angle
Une fois de l’an, au temps des labours, LE SOC surgit d’entre les saisons.